giovedì 3 aprile 2008
Une alternative, couleur arc-en-ciel: Candidat aux élections italiennes, Guglielmo Bozzolini se bat pour un renouveau politique
Paris, Londres, Bruxelles, Dübendorf, Zurich, Lausanne, Guglielmo Bozzolini sillonne l’Europe à la rencontre de ses compatriotes.
Ce militant actif d’Unia se présente, comme cinq autres membres du syndicat, aux élections du Parlement italien des 13 et 14 avril prochains, convoquées après la chute du gouvernement Prodi en janvier. Pour la seconde fois, les Italiens résidant hors des frontières peuvent y élire des représentants. Dans la circonscription Europe, six sièges sont à repourvoir à la Chambre des députés et deux au Senat.
A 43 ans, Guglielmo Bozzolini est candidat à la Chambre des députés.
Membre du comité central d’Unia depuis 4 ans, et de la commission migration de l’USS, ce jeune directeur de la Fondation Ecap (institut pour la formation des adultes et la recherche fondée par le syndicat italien CGIL) est arrivé en Suisse il y a 20 ans. Marié et père d’une fille de 15 ans, il s’est engagé sans relâche en faveur des droits des migrants et pour la formation professionnelle. «Si j’ai accepté de me porter candidat, c’est pour contribuer à gagner une présence forte de la gauche au Parlement», souligne ce représentant de la Sinistra Arcobaleno, ou Gauche Arc-en-ciel. «Tout le spectre politique italien vit aujourd’hui un glissement à droite», constate Guglielmo qui met tous ses espoirs dans cette gauche colorée, un rassemblement créé en décembre 2007, regroupant Rifondazione comunista, les Verts, la Gauche démocratique, le Parti des comunistes italiens et d’autres mouvements. Une gauche arc-enciel qui pesait, lors des élections de 2006, près d’un quart des voix de l’Unione, la coalition de centre-gauche de Prodi.
Ethique et droits
«Le Parlement a été dissous car une petite partie de l’Unione, liée aux intérêts du monde patronal, était contre le programme de redistribution du gouvernement. En 2007, ce dernier avait mené une politique d’austérité pour contrôler les finances de l’Etat. Et cette année, il voulait diminuer les impôts des travailleurs et augmenter le pouvoir d’achat. Cette minorité s’est alliée à la droite pour faire tomber le gouvernement», explique le candidat. Face aux désillusions occasionnées par les crises politiques à répétition en Italie, Guglielmo Bozzolini essaie de remotiver ses compatriotes de l’extérieur. «Je leur explique qu’il y a une alternative à Berlusconi, que cette alternative c’est la gauche arc-en-ciel.»
Une alternative qui se concrétise dans les trois priorités de son programme: la remoralisation de la
politique, les droits des travailleurset les droits des migrants. «En Italie, il y a un grand problème, outre la corruption, celui des intérêts privés qui s’immiscent dans la politique, et du conflit d’intérêt entre politique et magistrature. Remoraliser la politique, c’est se fondre dans l’éthique, c’est changer radicalement la pratique politique», souligne-t-il en donnant l’exemple de la santé où les postes de directeurs d’hôpitaux sont accordés selon l’appartenance partisane et non sur la base des compétences, ou encore celui des ordures à Naples. «Les pouvoirs publics n’ont pas cherché à résoudre un problème mais plutôt à favoriser les entreprises qui travaillent dans le secteur. Et ça a été une vraie catastrophe!»
Le travail, au coeur de la politique
Pour Guglielmo Bozzolini, le travail et les droits des travailleurs doivent aussi être remis au centre de la politique. «L’Etat doit reprendre un rôle de régulateur du marché du travail. L’Italie est le pays d’Europe où il y a eu la plus forte déréglementation, la plus forte précarisation. Le pouvoir d’achat a été réduit et les salaires n’ont pas augmenté ces dernières années.» Le militant s’engage encore pour la défense des droits des migrants en Italie, ce pays d’émigration devenu pays à très forte immigration. «Je demande à l’Italie la même chose que je demande à la Suisse: des mesures d’intégration, une politique contre le racisme, l’enseignement de la langue, l’ouverture sur l’extérieur.» Et s’il est élu, Guglielmo Bozzolini oeuvrera également à la réforme du système consulaire et au renforcement des institutions sociales pour les Italiens de l’extérieur. Il luttera aussi pour que l’Etat italien s’engage en faveur des droits des travailleurs européens «pour qu’il n’y ait pas qu’une politique néolibérale en Europe», dit ce militant partisan d’une Europe des droits, sociaux et démocratiques.
Sylviane Herranz _
L’Evénement syndical 3.02.2008
Guglielmo Bozzolini sur internet:
www.bozzolini.ch
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